Guide du btp
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Publié le 17/03/2021
Par Alexandre BROCHOT
La tendance des entreprises à promouvoir et à justifier d’une activité professionnelle, les amène à respecter une certaine éthique.
La tendance des entreprises à promouvoir et à justifier d’une activité professionnelle, intègre et exemplaire, les amène à respecter de plus en plus une certaine éthique dans l’exercice de leur profession. Face à une forte attente de la clientèle, elles sont inexorablement amenées à établir un code déontologique spécifique à leur métier. Elles définissent alors un code de bonne conduite, c’est-à-dire une liste de principes généraux qui constituent des devoirs professionnels qu’elles s’engagent à respecter.
Les entreprises du BTP ne dérogent pas à cette volonté en matière de déontologie, d’autant qu’un besoin de réassurance se fait sentir envers leur secteur d’activité. En effet, les clients sont toujours en demande de compétences techniques de qualité, mais souhaitent désormais y ajouter plus de transparence quant à la manière dont les acteurs du bâtiment régissent la profession.
Que met-on derrière les notions de « respect de l’éthique et de la déontologie » ? Si on s’en tient à la stricte définition du dictionnaire :
Contrairement aux contraintes légales, respecter une déontologie n’est pas une obligation à laquelle il faut se conformer et dont le moindre manquement est à l’origine d’une sanction. C’est une pratique professionnelle qui s’inscrit dans une démarche volontaire et qui ne génère pas de droits et d’obligations de la part de l’entreprise. Il s’agit pour elle de manifester une intention et une promesse morales, ainsi que des devoirs vertueux envers sa clientèle. C’est pourquoi leur violation ne peut pas entraîner la mise en jeu de sa responsabilité civile professionnelle.
L’efficacité ainsi que l’avenir des entreprises du bâtiment et des travaux publics reposent certes sur leur savoir-faire et leurs compétences, mais aussi sur la confiance qu’elles inspirent à leurs clients. De même, si leurs collaborateurs se ressemblent, dans l’exercice de leurs fonctions, autour d’un ensemble de règles et de codes éthiques communs à respecter, leur implication sera d’autant plus importante. L’existence d’un code déontologique dans une entreprise est à l’origine d’un fort sentiment d’appartenance.
Dans la mesure où les règles déontologiques et éthiques auxquelles se soumettent les professionnels du BTP ne sont destinées qu’à être une preuve de leur intention en matière d’intégrité et de leur bonne volonté, ils ont le choix des thèmes de leurs engagements. Lorsqu’on se penche sur ces sujets, les entreprises de construction s’obligent le plus souvent au respect des principes suivants.
Cela peut sembler évident de prime abord, mais le respect de la loi peut être une des valeurs phares d’un entrepreneur en quête de crédibilité. Chacun de ses collaborateurs se doit de cette manière de respecter les règles de droit applicables dans son secteur d’activité, et insister à fortiori sur l’interdiction des pratiques illicites. Cela concerne toutes les règlementations relatives à la corruption, à la concurrence, ou encore aux droits de la personne et aux libertés fondamentales. Dans la suite logique, le respect des individus régit la profession au travers de devoirs généraux d’équité, de parité et de vie privée.
Dans la continuité du respect des collaborateurs, l’entreprise du bâtiment peut souhaiter attirer l’attention sur ses pratiques envers les travailleurs au sein de ses équipes. La relation professionnelle qui la lie à ses salariés et/ou ses sous-traitants est basée sur de bonnes conditions d’emploi, de travail, d’hygiène, de sécurité ou encore de formation et d’insertion. Dans une démarche RSE, elle privilégie alors l’emploi et l’économie locaux.
Les règles éthiques auxquelles les professionnels font référence portent de plus en plus souvent sur la légalité de leurs emplois. En effet, certaines sociétés de construction n’hésitent pas à pratiquer des tarifs extrêmement bas pour remporter des marchés en ayant recours à de la main d’œuvre illégale rémunérée moins cher. C’est à l’heure actuelle un véritable fléau dans les professions du BTP.
Le respect du code de l’environnement dans l’exercice professionnel des entreprises a tendance à se généraliser. Il existe en effet une forte attente de la clientèle en matière d’impact sur l’environnement de toutes les activités de chantiers. Les valeurs relatives au développement durable et à la gestion des déchets sont très prisées.
La qualité est une préoccupation souvent stratégique pour bon nombre de professionnels du bâtiment. La satisfaction client assure leur pérennité et c’est donc naturellement que le code de déontologie auquel ils se soumettent, reprend cet engagement qualité.
Enfin, le conflit d’intérêts demeure une préoccupation continuelle des entreprises de construction eu égard aux nombreuses interactions dont elles sont à l’origine. Leur intégrité dépend largement de leur approche en matière d’intérêts privés.
Afin de mettre en application les valeurs et les principes des entreprises qui souhaitent se doter de règles éthiques et déontologiques, la charte est un excellent moyen de fixer les thèmes importants. Ce code de conduite formalise ainsi les valeurs auxquelles l’entreprise est attachée, ce qui est un excellent facteur de confiance. Et pour l’ensemble des collaborateurs, elle détermine ainsi la réponse à la question : « comment réagir face à une telle situation en accord avec les principes généraux de l’entreprise ? ».
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