Guide du btp
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Publié le 26/05/2020
Par Alexandre BROCHOT
Le choix des matériaux pour une construction n'est pas si anodin que cela. Il est souvent le fruit d'une longue réflexion.
Quand il lance un projet de construction, le maître d’ouvrage a rapidement des idées assez claires en matière d’esthétique de son bâtiment. Le plus souvent aidé par des architectes ou des maîtres d’oeuvre, il s’implique facilement sur ce point. Or faire construire c’est aussi procéder au choix des différents matériaux qui seront utilisés lors de la construction.
Entre le béton, la brique ou le bois massif pour ne citer qu’eux, que choisir ? Cette opération, sur le rendu de l’ouvrage, loin d’être anodine, dépend des objectifs recherchés qui ne relèvent pas uniquement de l’aspect esthétique.
À première vue, la solidité ne semble pas être un critère pour le choix des matériaux de construction. Car tout maître d’ouvrage souhaite que son bâtiment soit résistant, cela va de soi. Mais cela dépend à quoi on veut résister. En effet, selon les régions, les bâtiments ne sont pas exposés aux mêmes contraintes géographiques et climatiques.
Si l’ouvrage est situé dans une région soumise à de fortes intempéries qui mettent à l’épreuve sa solidité, il faut privilégier les blocs de béton cellulaires, les parpaings ou la brique. Dans les zones sismiques, le choix du matériau se portera plutôt sur des éléments plus légers tels que le bois ou le béton cellulaire.
Certains matériaux comme le bois massif n’est pas très résistant dans un environnement humide. Pour le parpaing et le bloc de béton, un isolant anti-capillarité est indispensable pour les façades, alors que pour les fondations, cela n’a pas vraiment d’importance. Quant à la brique, elle constitue un produit performant tant pour l’humidité que pour les variations de chaleur.
Sur un plan plus pragmatique, tous les matériaux n’ont pas le même impact sur le projet de construction.
Si le parpaing a toujours eu une réputation de matériau de construction économe, il nécessite cependant d’être complété par un bon isolant, comme par exemple la laine de verre, compte tenu de son faible pouvoir d’isolation. Son faible coût ne se vérifie donc plus.
Le bois massif et la brique sont légèrement plus chers, mais peuvent être utilisés sans revêtement isolant. Le béton est quant à lui le plus couteux.
La rapidité et l’efficacité dans l’utilisation des matériaux peuvent constituer un choix utile. La mise en œuvre, la main d’œuvre nécessaire et la durée de construction sont autant de points qui peuvent être appréciés. Les maisons en bois par exemple sont très faciles à monter, ce qui fait que les chantiers ne durent pas très longtemps. La brique est aussi aisée, mais nécessite tout de même une compétence quant à sa technique de pose. Le bloc de béton est plutôt un produit manipulé par des spécialistes.
On a tendance à l’oublier dans cet univers du BTP, mais le choix du matériau a une incidence sur le confort de l’habitat.
S’intéresser à la sensation du toucher n’a certes que très peu de sens quand on parle de parpaing ou de brique. Mais elle prend tout son sens avec le bois massif qui apporte un ressenti beaucoup plus chaleureux. Le toucher du béton est beaucoup plus frais ce qui est agréable en cas de forte chaleur.
Aujourd’hui, les constructions neuves sont des bâtiments basse consommation, c’est-à-dire qui nécessitent une consommation énergétique inférieure à la norme édictée par la Règlementation Thermique (RT) 2012. Cela passe par l’installation d’un isolant thermique, d’une bonne étanchéité, d’une VMC et d’un chauffage économe. Dans ces conditions, le pouvoir isolant du matériau de construction a tout son intérêt. À l’exception du parpaing qui n’est certainement pas utilisé pour isoler, les autres produits procurent une bonne isolation, c’est-à-dire qu’ils évitent les déperditions de chaleur en hiver et assurent la fraîcheur en été.
Souvent liée à l’isolation, la question environnementale est un critère important.
On peut s’interroger sur la quantité d’énergie nécessaire au cycle de vie d’un matériau de construction, c’est-à-dire pour le créer et l’emballer, le transporter et le stocker, le distribuer et le vendre, l’utiliser et l’entretenir puis enfin le recycler. L’élément le plus énergivore en la matière est la brique avec le bloc de béton cellulaire alors que le grand gagnant est le bois massif. Par ailleurs, d’une manière globale, les matériaux les plus lourds ont un fort impact quant au coût du transport.
Dans le cadre de l’impact environnemental, l’utilisation des produits durables, de matériaux naturels ou recyclables et non polluants prend ici tout son sens. On y pense en effet assez peu, mais les bâtiments seront un jour détruits pour la plupart. Certains matériaux peuvent être recyclés, c’est le cas de la brique et du bois, mais d’autres sont voués à partir à la déchetterie comme le parpaing et le béton.
Des matériaux écologiques sont aussi ceux qui ne sont pas dangereux pour la santé, comme peut l’être parfois le bois massif avec certains traitements spécifiques nocifs.
Il existe de nombreux autres matériaux de construction que nous n’avons pas abordés ici et qui ont leurs propres avantages : la pierre, l’aluminium, le PVC...
Le coût de la pierre est élevé et sa mise en œuvre complexe, mais son potentiel esthétique indéniable même si son aspect confère au bâtiment un aspect très authentique. Avec une architecture contemporaine très tendance actuellement, des matériaux de construction tels que le verre ou le métal sont en plein essor. Tous ces produits ont des caractéristiques différentes, des avantages et des inconvénients qu’il est indispensable d’apprécier. Pour cela, l’aide du savoir-faire des professionnels s’avère déterminante pour faire le choix le plus adapté à défaut de faire le choix parfait.
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