Le terme de « réhabilitation » est issu du secteur de l’architecture et de l’urbanisme mais repris dans le large secteur du bâtiment, parfois à mauvais escient. En effet, il est souvent utilisé de manière indifférenciée avec le terme de « rénovation ». Mais si les deux concernent l’amélioration de l’habitat par la réalisation de travaux, leurs objectifs sont différents.
- Travaux de réhabilitation : Ils consistent à améliorer les bâtiments existants en conservant son caractère architectural et esthétique, voire historique. La plupart du temps, il s’agit de travaux d’isolation thermique pour optimiser la performance énergétique des bâtiments en évitant les déperditions et réduisant les consommations d’énergie.
- Travaux de rénovation :Ces travaux portent sur des remplacements de matériaux vétustes ou endommagés. Il y a alors réfection par destruction de tout ou partie du bien. La mise aux normes ou la modernisation constituent des rénovations, comme le retrait de l’amiante ou le remplacement d’un revêtement acoustique.
Même s’ils sont initiés dans les copropriétés sur les parties communes ou même par chaque copropriétaire pour leur propre habitation, les projets de réhabilitation peuvent s’inscrire dans le cadre de politiques de rénovation urbaine. Ceux-ci sont également souvent lancés dans des logements sociaux par une maitrise d’ouvrage publique pour le confort thermique des occupants et la lutte contre la précarité.
Les travaux de réhabilitation peuvent faire l’objet de demandes de subvention lorsqu’ils contribuent à une baisse de consommation énergétique. Attention, ces travaux de rénovation énergétique doivent impérativement porter sur la résidence principale du maître d’ouvrage pour que les aides financières puissent être attribuées.
Les techniques de réhabilitation sont également utilisées dans le cadre des monuments historiques ou pour les besoins de la mise en conformité de bâtiments trop anciens.