Béton antiretrait

Le retrait est un phénomène physique consécutif au séchage d’un matériau de construction. La disparition de l’eau par évaporation entraine un rétrécissement qui peut être à l’origine de problèmes dans la construction de bâtiments, notamment lorsque cela apparaît sur des travaux de gros œuvre. Les variations dimensionnelles que cette modification opère sur une dalle de béton doivent être maîtrisées pour éviter l’apparition de fissures. Car la fissuration est une de causes de diminution de la durabilité de l’ouvrage. 

On parle de béton ou de mortier antiretrait quand le matériau ne varie pas de volume en séchant. Et pour ce faire, il ne contient ni chlorure ni particules métalliques. Bien que disposant d’une forte résistance à la compression, la mise en place de ce béton doit toutefois être réalisée en suivant de bonnes pratiques.

Les différents types de retrait dans les bétons et mortiers 

• Le retrait de séchage : il se développe pendant la phase du durcissement du béton, c’est-à-dire les premiers mois qui suivent le coulage, essentiellement en surface plutôt que dans la masse. 

• Le retrait plastique : c’est une évaporation rapide de l’eau de gâchage du béton encore à l’état de plastique, c’est-à-dire avant et pendant la prise. C’est souvent le cas lors de températures élevées associées à un air sec. 

• Le retrait endogène : pendant la période de durcissement, des réactions chimiques entre le ciment et l’eau peuvent se produire. 

• Le retrait thermique : il s’agit du retour à la température ambiante du béton après les réactions chimiques intenses au moment de la prise du ciment et qui dégagent une forte chaleur. 

Dans la mesure où ces 4 phénomènes peuvent intervenir au même moment, couler un béton antiretrait est recommandé lors de la réalisation de chapes ou ragréages destinés aux revêtements de sols.